Spécialiste du vin nature
De plus en plus de vignerons tournent aujourd’hui le dos aux méthodes conventionnelles « industrielles », et élaborent des vins bio, biodynamiques, naturels, sains…
Comme les autres produits agricoles, le vin (re)tend à être élaboré de manière de plus en plus naturelle.
En gros, la qualité du vin dépend de 2 choses :
- de la manière dont le raisin est cultivé
- et de celle dont il est vinifié
Le vin nature est ainsi un breuvage garanti sans intrants, ni lors de la viticulture, ni lors de la vinification. Seule une petite quantité de soufre à la mise en bouteille est tolérée.
Le saviez-vous ?
Outre les seuils de sulfites rappelés dans l’image ci-dessus, tout un tas de produits additionnels sont autorisés lors de l’élaboration d’un vin conventionnel ou bio (plusieurs centaines) : arômes artificiel (la banane du mauvais beaujolais nouveau), copeaux de bois ou sciure (pour donner l’impression du fût de chêne si important à l’export)… mais aussi des produits chimiques avec une tête de mort sur le bidon… Ainsi on essaye de trafiquer le goût (pour tendre vers un standard qui ne change pas d’une année sur l’autre), on corrige des défauts du raisin, on assure le coup en mettant la dose de sulfites pour « figer » le vin : il n’y aura pas de mauvaise surprise mais dans ce cas, il vaut mieux ne pas trop se préoccuper de l’aspect gustatif.
Le saviez-vous ?
Le vin produit naturellement des sulfites, comme l’homme produit des anticorps. Il est donc normal qu’il y ait toujours des sulfites dans une bouteille de vin. La différence est « sans sulfites ajoutés », ce qui signifie que seuls les sulfites générés par le raisin sont présents. Mettre du soufre, ça garantit que le vin ne tournera pas, mais s’il est bien fait, il n’est pas sensé tourner. Un vin bourré de soufre ne s’exprimera pas autant qu’un vin non « traité ».
Des étiquettes avec du caractère
En vrac…
Le vin, c’est avant tout du jus de raisin fermenté : il doit être bon jeune et excellent vieux. Voilà le principe de base.
Il doit être (au moins un peu) différent d’une année sur l’autre : la Terre n’est pas une machine, le climat est changeant, le raisin d’une année n’est pas celui de l’année d’après.
Les goûts du vin nature sont multiples. Ses opposants mettront en avant les défauts caractéristiques, caricaturaux, qu’on retrouve chez ceux qui font « mal » le vin nature, et qui décrédibilisent quelque peu tous ceux qui bossent bien.
Les vins bio, biodynamiques, naturels sont en pleine croissance, en France et dans le monde (Japon, Corée, pays nordiques, USA, Angleterre…). Ils ont été réinventés en France, mais consommés ailleurs dans un premier temps, le public français n’était pas prêt. Les choses sont en train d’évoluer.
Côté tarif, on ne trouvera pas de vin nature à 3 EUR la bouteille en supermarché, mais on ne trouvera pas non plus des bouteilles à plusieurs centaines d’euros (sauf très rares exceptions). Entre 10 et 30 EUR, on trouvera toutes les gammes, dont l’excellence.
Niveau goût, cela donne des vins surprenants, pleins de vie et d’arômes, et surtout d’une grande buvabilité. Ni plus ni moins qu’un retour à des méthodes délaissées, pour le plus grand bonheur de la terre et du consommateur final.
Idée simple de recette du bonheur
- acheter une bouteille à la cave
- se faire prêter 2 verres
- s’armer de quelques terrines de poisson et fromages
- demander une baguette chaude
- emporter son panier
- choisir le lieu adéquat : sur la terrasse de sa chambre, dans les vignes, sur un rocher près du ruisseau, dans le bain norvégien…